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Ce matin, j'ai eût la chance de pouvoir me rendre dans les hauteurs de la cathédrale Sainte-Croix avec l'ancien Office de Tourisme d'Orléans, aujourd'hui rebaptisé l'Orléans Val de Loire Tourisme (OVLT), en compagnie de notre guide Julie.

Après être entrés dans la cathédrale par une porte latérale, nous avons pu accéder à différents niveaux, parmi les gargouilles et les passages étroits. Nous avons pu, chemin faisant, accéder à la charpente de l'immense édifice de 114 mètres de haut qui, ça ne s'invente pas dans une ville de Loire au passé portuaire, emprunte sa forme à celle d'une coque de bateau retournée.

Ayant pu accéder à une grande hauteur, j'ai ainsi pu photographier pour vous la partager cette vue panoramique sur la rue Jeanne d'Arc, en direction de l'ouest, du côté donc où se situe l'entrée principale de la cathédrale et avec tout en bout de rue la place De Gaulle.

Nous avons pu voir d'en haut la très grande cohérence des toitures dans tout le centre ancien de la ville, tant des matériaux que des teintes. Certains édifices se démarquent malgré tout, comme une exception à la règle, je pense par exemple au Beffroi se dressant fièrement, tour ayant eût pour fonction de servir au moyen-âge durant les sièges, puisqu'on y donnait l'alerte.

Nous avons pu également clairement distinguer d'en-haut la préfecture, le temple protestant, ou encore le pont Georges V et le pont de l'Europe bien plus loin. Tout au fond, vers le sud, le quartier étudiant et l'hopital de la Source étaient également visibles, l'église d'Olivet, et même la centrale de Dampierre-en-Burly.

Dans les hauteurs de la cathédrale, nous nous sommes progressivement rapprochés du bourdon Jeanne d'Arc qui est une cloche pesant 6 tonnes ! On peut dès lors imaginer le travail gigantesque pour parvenir à hisser un tel instrument à l'endroit où il se trouve maintenant !

J'ai également appris aujourd'hui que les gargouilles qui ornent les façade de la cathédrale ont pour fonction de repousser le mal, d'où leur aspect très effrayant. J'ai appris également comment, durant la 2nde guerre mondiale, les vitraux étaient démontés puis mis à l'abris, afin de pouvoir les conserver intacts.

J'ai enfin appris que le tramway, que nous apercevons en bas, doit le choix de sa couleur au sable de Loire.

Voilà tout, n'hésitez pas si vous avez la moindre question ...!
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Vu depuis l'entrée du Pont Georges V, le plus grand fleuve français et le dernier fleuve sauvage d'Europe, la Loire, majestueuse, laisse entrevoir de grands bancs de sable en cette période estivale, séparant sans fin la ville en deux et offrant à voir de très beaux paysages, et continuant malgré tout son cours, inlassablement, en direction de l'océan ...

Jusqu'au milieu du XIXe siècle, la Loire était navigable à partir des environs de Roanne, et surtout, elle était la voie principale par laquelle transitaient les marchandises de l'intérieur du pays jusqu'au port de Nantes. C'est l'invention par l'homme des chemins de fer qui coupa cours au transport fluvial, après que celui-ci eût "fait son temps" comme on l'exprime parfois ...

Le fleuve Loire prend naissance au sud-est du Massif central, dans le Vivarais, au pied sud du mont Gerbier-de-Jonc, dans la commune ardéchoise de Sainte-Eulalie.

Cette année, l'eau est relativement haute encore pour la saison: il arrive certains étés de pouvoir traverser en totalité l'entière largeur à pied ici à Orléans. A l'inverse, des crues terribles ont eût lieu à plusieurs reprises dans le passé, avec des inondations dont les niveaux sont encore indiqués aujourd'hui dans la pierre sur certains murs des bords de Loire.

De l'autre côté du duit, actuellement l'eau est très peu profonde, sans courant, et autour s'articulent de nombreuses plages; ce qui amène de nombreuses personnes à y venir l'été pour barboter dans l'eau, avec un petit air de vacances.

Ainsi Orléans est la seule ville à posséder de vraies plages de sable en plein centre-ville, et je ne parle pas de sable amené par camions !

A ce propos, le saviez-vous ? Le sable de Loire est une ressource épuisable: la "production" de sable par la Loire est estimée entre 500 000 et 1 million de tonnes par année. Alors que l’extraction du sable ne disposait que de moyens humains limités, le prélèvement était  inférieur à ce niveau de production.

Mais la situation s'est transformée au cours des dernières dizaines d'années, car l’extraction s’est industrialisée et la demande a fortement augmentée. Il faut ajouter que le sable de Loire est un sable d’excellente qualité. En 1982, il fut donc décidé que tout prélèvement de sable de Loire devrait avpor cessé à la fin 1992. Et heureusement, car cette décision permet aujourd'hui au fleuve de restaurer naturellement ses réserves, étape nécessaire à son équilibre écologique.

Elle permet par là même à la Loire de recommencer à apporter du sable en mer, lequel est également nécessaire à l’équilibre de la côte et au maintien des plages ...
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En France, nous n'avons pas de pétrole ... mais nous avons des idées ! A Paris, depuis 2007, il y a les vélib, contraction de "vélo" et "liberté", et bien à Orléans, depuis 2007 également, nous avons les vélo +.

Permettant de contourner les soucis liés au stationnement - pour ceux qui comme moi vivent en appartement -, à la maintenance et à l'entretien du vélo et au enfin au risque de vol, le premier système de ce type avait déjà vu le jour en 1974 dans la ville de La Rochelle, comptant alors pas moins de 350 "vélos jaunes" en circulation. Les plus précoces à l'échelle mondiale sont malgré tout les habitants d'Amsterdam, qui bénéficient eux d'un tel service depuis 1965.

Le principe en est très simple: l'utilisateur prend un vélo dans la station de son choix et le dépose ensuite dans n’importe quelle autre station, tout cela selon le parcours qu'il souhaite effectuer. 

Il y a ainsi en tout à Orléans 350 vélos et 34 stations, espacées les unes des autres de 300 mètres en moyenne; ces stations sont basées à Orléans, Fleury les Aubrais et St Jean le Blanc.

Les abonnements peuvent être d'une journée, d'une semaine ou d'un an; en fonction de l'abonnement, l'utilisateur est invité à s'acquitter d'une somme comprise entre 1 et 15 euros, à déposer également une caution de 150 euros, puis il peut utiliser immédiatement l'un des 350 vélos disponibles sans limitation.

Attention toutefois, l'utilisation du vélo est gratuite la premier demi-heure, mais la demi-heure suivant est facturée à 0.50 euros, puis l'heure suivant 1 euro, et au-delà de la 3ème heure, chaque heure est facturée 2 euros.

Et il est interdit de conserver un vélo plus de 24 heures consécutives ...

Cela reste toujours abordable, et c'est un bon moyen de se dépenser régulièrement et de lutter activement contre la pollution.

Pour vous donner une anecdote, le terme "vélo" est en fait un diminutif du terme vélocipède qui désigne tout cycle à propulsion humaine, sans aucune mention du nombre de roues. Le terme le plus exact serait "bicyclette+" !

Et vous, avez-vous déjà essayé le vélo+ ?
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En me promenant à proximité de la rue de la République, j'ai pu prendre une photographie de ce magnifique coupé cabriolet qui était stationné là, comme n'importe quelle autre voiture !

Ce dimanche justement a eût lieu la 6ème traversée d'Orléans, au cours de laquelle étaient rassemblés plus de 200 véhicules anciens, tous authentiques, aussi bien des voitures, des motos, des solexs, un camion de pompier et même un bus ! Le tout était organisé par le Club des Anciennes de l'Automobile Club du Loiret, dont les bureaux sont situés à Orléans ...

Etant attablé en face de la cathédrale avec mes parents, j'ai eût le chance de pouvoir voir passer lentement ce long cortège à l'abris des parasols.

Les conducteurs passionnés de vieilles mécaniques ont ainsi parcouru le tour Orléans-Boigny-s/-Bionne-Orléans, venus parfois du monde entier pour cet événement. Beaucoup étaient même déguisés en vêtements d'époques, comme cela a été proposé par les organisateurs de ce retour dans le temps lors des inscriptions.

Mais à vrai dire, il n'est pas si surprenant de croiser de vieilles voitures chez nous: sur les quais du Châtelet, en plein centre-ville, c'est chaque premier dimanche du mois qu'est organisée une exposition de ces engins d'une autre époque ...! Le rendez-vous mensuel a lieu de 10h et jusqu'à 12h30.

Le Club des Anciennes de l'Automobile Club du Loiret propose également tout au long de l'année des sorties à thème, comme le temps des rois, la Sologne ou encore l'anniversaire d'une marque.

Il existe aussi un second club, basé sur la commune de la Chapelle Saint Mesmin dans l'agglomération d'Orléans: il s'agit de Retrochap, association à but non-lucratif de loi 1901 qui compte une quarantaine d'adhérents ...

En espérant que la photographie vous aura plu dans tous les cas !

Pour information, le Club des Anciennes de l'Automobile club du Loiret avoisine les 140 adhérents, soit une flotte de 350 véhicules de 1900 à 1983 - il y a même des tracteurs -. Il est le premier club en France à posséder le plus de véhicules d'avant 1940 ...

Une fierté de plus pour nous les orléanais ...


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La rue Jeanne d'Arc est pour beaucoup - dont je fais partie - l'une des plus belles rues d'Orléans, avec sa perspective mille fois photographiée sur la cathédrale Sainte-Croix ... Elle est aussi emblématique de la ville de par le nom de Jeanne, libératrice de la ville d'Orléans, et donc symbole pour la cité de courage et de force.

Mais revenons quelques siècles en arrière, pour mieux connaître son histoire ... 

En 1756, la rue Royale était percée depuis la place du Martroi, jusqu'au pont Royal. Ceci eût donc pour effet d'attirer de nombreux commerces, entraînant une grande augmentation de la circulation, si bien que la rue de Bourgogne, la plus longue rue d'Orléans, était devenue trop étroite à son tour ...

En 1777, Monseigneur de Jarente, évêque d'Orléans, émit ainsi l'idée de l'aménagement d'un axe reliant la rue Royale nouvellement réalisée, jusqu'à la cathédrale Sainte-Croix. Mais la révolution de 1789 retarda cependant grandement la mise en oeuvre du projet. 

Malgré tout une étude fût finalement menée en 1811, et il faudra alors attendre le 16 septembre 1825 pour que le chantier soit déclaré d'utilité publique par ordonnance du roi Charles X.

Une requête auprès des orléanais permit alors bien après, au moment voulu, de réunir en quelques jours 400.000 francs or, et les travaux, longs et complexes à mettre en oeuvre, entraînèrent la destruction de six rues et de trois places, et par conséquent donnèrent lieu à de nombreuses expropriations, ce que du moins nous pouvons imaginer.

Les travaux, confiés à la "compagnie de la rue du prince royale", furent ainsi menés de 1836 à 1841. La rue Jeanne d'Arc fût baptisée ainsi en 1840, et définitivement achevée en 1846. Et c'est seulement à partir de 1941, juste après les bombardements de 1940, qu'un prolongement de 55 mètre vers l'ouest fît l'agrandir jusqu'à la place De Gaulle, elle-même créee dans cette même période de temps.

Aujourd'hui, la rue Jeanne d'Arc accueille le tramway et elle est magnifiquement rénovée, ce qui en fait un haut-lieu touristique de la ville et un endroit recherché pour les photographes de tous poils !


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Nous sommes devant le n°4 de la place Saint-Croix, juste en face de la cathédrale d'Orléans, et c'est ici qu'est situé le Conservatoire à Rayonnement Départemental de Musique, de Danse et de Théâtre d’Orléans.

En réalité, le Conservatoire utilise également pour ses nombreuses activités des locaux situés non loin de là, au 1 place de la République, qui est l'hôtel des Créneaux, également au 1 rue Charles Perrault, adresse de l'école du musique Blossières, et enfin au 5 place Sainte Beuve, pour ce qui concerne l'école de musique de la Source.

Peut-on dater l'institution ? Selon les écrits de Denis Lottin, c'est en 1670 qu'une académie de musique aurait commencé à exister à Orléans, mais avant de connaître rapidement des interruptions et divers changements.

C'est plutôt en 1834 que serait né l'ancêtre plus direct de l'actuel Conservatoire: l'Institut musical d'Orléans, dont la vocation fût d'organiser des concerts, et également d'enseigner la musique.

Les concerts auraient alors été donnés dans un ancien jeu de paume, rue Serpente, approximativement à la hauteur de l'actuelle école maternelle Roger Secrétain. Puis un second établissement d'enseignement musical, plus démocratique et accessible aux filles, aurait vu le jour en 1870: l'école municipale de musique.

Le Conservatoire à Rayonnement Départemental de Musique, de Danse et de Théâtre d’Orléans dispense aujourd'hui plus de 40 disciplines, et comporte trois départements: musique, danse et théâtre. Il est également en charge de l’animation culturelle de la ville par des campagnes de sensibilisation des publics, et l'accompagnement aussi des pratiques artistiques non-professionnelles ...

Le Conservatoire élabore également la programmation de l’Institut salle de concert du Conservatoire - en partenariat avec les associations Fortissimo, Orléans Concours International (O.C.I) et les Folies françoises. Il s'ouvre aussi aux  musiques actuelles dans le cadre d'un partenariat avec la salle de concerts l'Astrolabe, située à l'étage de la patinoire d'Orléans ...

Le cursus d’enseignement artistique en musique, danse et théâtre  au sein du Conservatoire est organisé en cycles et se décline en deux options de  parcours : le parcours diplômant, constitué en cycles - Initiation, 1er , 2 ème, 3 ème et cycle spécialisé -, contenant chacun un nombre d’unités d’enseignement nécessaires à l’évolution de l’élève et à l’obtention de diplômes finaux, et le parcours personnalisé, sur 3 phases d’études, non sanctionné par une évaluation, mais accessible sur un projet personnel, nécessitant une implication dans les pratiques collectives.

Le département musique est complété par des pratiques collectives au choix telles que la musique de chambre, le chant choral ou les différents ensembles instrumentaux.

Le département danse quand à lui accueille les disciplines Classique et Contemporain, menées en tronc commun jusqu’à la fin du Cycle d’observation et d’orientation - cycle 1 -. La danse classique et la danse contemporaine sont deux techniques artistiques distinctes, tant au plan formel, esthétique, que pédagogique.

Le département théâtre enfin est également organisé sur trois cycles. L’enseignement comporte, outre une approche des divers genres théâtraux, des enseignements complémentaires de chant, danse et histoire du théâtre.

L’apprentissage de ces différentes disciplines artistiques est complété par diverses formes d’initiation à la scène et de rencontre avec le public : les Figures libres au cours desquelles tout élève ou groupe d’élèves de tout niveau peut produire en public son travail durant une heure musicale, et les Auditions de classes ou départements, des occasions de rencontre avec les parents, d’écoute mutuelle entre élèves, de découvertes de répertoires.

Enfin, des projets thématiques, stages/master-classes/échanges sont également mis en place lorsque les classes se mobilisent autour d’un projet de réalisation publique sur un thème précis.

Elles peuvent élaborer un planning de stage intensif, s’adjoindre l’intervention d’un spécialiste de notoriété ou encore se produire dans d’autres sites culturels ou patrimoniaux d’Orléans - Musée des Beaux-Arts, Médiathèque, Théâtre, mais aussi dans le Loiret, la Région Centre ou à l’étranger -.

De quoi tordre le coup à ceux qui clament qu'Orléans est une ville exempte de vie culturelle ...!
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Ce matin, je profite d'y être un peu en avance pour un rendez-vous et je prends une photographie de la grande médiathèque d'Orléans.

J'emploie l'adjectif "grande" pour la différencier de ses petites soeurs, puisque Orléans compte en tout six bibliothèques appelées "médiathèques" qu'elle met à disposition de tout public: la grande médiathèque, la médiathèque Maurice-Genevoix, la médiathèque Saint-Marceau, la médiathèque Argonne, la médiathèque Blossières et la médiathèque Madeleine.

Ainsi, il est possible d'accéder aux livres et aux outils numériques où que l'on soit, dans les quatre coins de la ville ...

Pour ce qui concerne le centre-ville, le manque de place dont souffrait l'ancienne bibliothèque centrale d'Orléans avait d'abord conduit à songer à un agrandissement, mais il fût opté finalement en 1989 pour la construction de ce grand bâtiment à l'aspect très contemporain, qui fut inaugurée en 1994 par François Mitterrand.

Ce même bâtiment a été imaginé et pensé par le cabinet d'architectes Pierre du Besset & Dominique Lyon, à qui l'on doit notamment également la maison de la vilette à Paris, le siège du journal Le Monde ou encore plusieurs bibliothèques en France; donnant sur la place Gambetta à l'entrée du faubourg Bannier, et d'une superficie de 7 000 m2, les nouveaux locaux de la médiathèque comprennent en tout huit niveaux, dont cinq seulement accessibles au public.

Les collections de prêt sont très impressionnants, puisqu'ils comptent pour les adultes 51 000 livres en libre accès, et 200 000 en magasin. Elles en comptent pour les enfants 27 000 en libre accès, auxquels s'ajoutent encore près de 22 000 documents sonores et 8 000 vidéos ...

L'entrée est libre, et on peut aussi s'y connecter à Internet gratuitement ... En conclusion c'est un bon endroit pour venir se cultiver et profiter d'une offre culturelle gigantesque par exemple lorsqu'il pleut dehors ou que l'on dispose d'une heure !

De nombreux événements sont organisés par l'ensemble des médiathèques, comme des conférences, des concerts, des ateliers multimédia, et bien d'autres choses encore ... Pour les enfants aussi, il y a par exemple les cinémômes ou encore un véritable réseau de soutien scolaire. Nous pouvons bénéficier ainsi d'un agenda bien rempli, et qui est consultable via le site Internet, quel que soit notre âge de 7 à 77 ans ...

En ce qui concerne les personnes malvoyantes, un espace leur est de même consacré : la salle Braille, qui est ouverte hors vacances scolaires le mardi de 16h à 18h, le jeudi de 16h à 18h et plus généralement sur rendez-vous à prendre une semaine à l’avance. Ainsi, une équipe formée peut être à la disposition des lecteurs, un poste de lecture en braille et synthèse sonore permettant l’accès à l’ensemble des services proposés.

Nous trouvons aussi des balades-découvertes dans la ville, des expositions, des cafés littéraires ...

Que demander de plus ?! N'hésitez pas à donner votre avis en commentaire.
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Amarrés quai du Châtelet, en plein centre-ville d'Orléans, plusieurs bateaux d'époque font la joie des promeneurs avec leur aspect d'antan, leur bois vieilli. Au-delà de leur intérêt esthétique, il est par exemple possible de se rendre au marché chaque samedi à bord de la Sterne - c'est comme cela qu'elle s'appelle -, ou encore de faire des balades au fil de l'eau, sur la Loire et sur le canal.

Il est possible également durant l'été de rejoindre l'île Charlemagne, qui est une résurgence de la Loire possédant une grande plage et des activités de plein-air, par voie fluviale.

Il existait du temps du grand port d'Orléans différentes sortes de bateaux, comme par exemple les chalands qui ont un grand mât abattable pour passer sous les ponts, et une voile carrée pour prendre le vent d'ouest dominant de Nantes à Orléans.

En amont d'Orléans ils devaient avoir recours au halage. Le halage était la traction des bateaux depuis le bord, soit par le marinier et sa famille, ce qui s'appelle le halage à la bricole, soit par traction animale, par chevaux, ânes, mulets ou boeufs, soit enfin par traction mécanique.

Bien que tout ceci n'existe plus aujourd'hui, c'est pour ça que l'on continue malgré tout d'apeller les chemins longeant les fleuves des "chemins de halage" ...!

En dehors des chalands, dans son bassin inférieur, la Loire porte des gabarres, des saumuroises, des sainte-rambertes - ou salembardes par déformation du nom -, des toues et des pillards, en majorité à fond plat caractéristique de la batellerie fluviale. On trouve également des scutes qui remontent jusqu'aux Ponts-de-Cé pour transporter les vins d'Anjou. Ils sont alors partiellement pontés.

Dans le sous-bassin de la Maine, encore appelé le "pays des trois rivières", on y voit des auriers, des gabarres, des hannequins et des futuraux ou Fûtreaux, tandis que sur le cours moyen de la Loire on trouve les cabanes et les sapines cabanées, les bateaux percés encore appelés bascules ou basouilles, des gabarots, des chalands, des toues, des berrichons.

Enfin dans les pays hauts on retrouve encore des toues et des futuraux à côté des recettes, des auvergnates - sapinières fabriquées en Auvergne, sur le haut Allier dans les environs de Jumeaux -, des rambertes - encore appelées saint-rambertes ou salembardes par déformation du nom précédent, ce sont à l'origine des sapines foréziennes de Saint-Rambert -, et des roannaises - sapines foréziennes de Roanne -.

Quelle diversité d'embarcations !

Un très fort mouvement de regain d'intérêt pour ce patrimoine depuis le début des années 1990 a conduit de nombreuses associations, aidées à leur tour par des archéologues nauticiens comme par exemple François Beaudouin, à fabriquer aussi fidèlement que possible des copies de ces anciennes embarcations, tel le scute de Savonnières.

Durant dix ans, de septembre 2002 à juin 2012, France 3 Centre a également fortement contribué à faire connaître au grand public la Loire, par l'intermédiaire de son émission "Chroniques de Loire" qui était programmée tous les vendredis midi et à 19h00. L'émission a du malheureusement s'arrêter lors du départ à la retraite de son créateur, le journaliste Yann Perrier.

Et vous, quelle est votre impression sur l'ensemble des changements qui ont lieu à Orléans, d'années en années, pour redonner vie au long fleuve ?

Est-ce-que vous êtes sensibles à l'histoire et au passé de votre ville ?
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En me promenant tout à l'heure dans les petites rues piétonnes qui surplombent le quai du Châtelet, je suis tombé sur ces 6 boîtes à lettre en bois, directement prises dans le mur. Il y a encore tellement de détails d'architecture à Orléans à photographier pour vous les partager, mais les journées passent si vite, je vais essayer de poster de nouvelles photos chaque jour ...

On trouve en effet parfois des choses très surprenantes, surtout dans les quartiers du centre historique, qui sont des lieux vraiment très intéressants pour ceux qui aiment le charme de l'ancien, qui sont nostalgiques d'un temps où l'on travaillait le bois et la pierre, où chaque immeuble, chaque maison était unique et aucune ne ressemblait à une autre !

Je ne connais pas l'histoire de ces boites à lettres, peut-être était-ce autrefois une fenêtre donnant sur rue ?

Et puis d'ailleurs, d'où viennent les boîtes aux lettres ?! Pourquoi en avons-nous tous une ?

Des réceptacles appelés « bouches de dénonciation », « bouches de vérité » ou « bouches de lion », furent tout d'abord vus comme étant les premières boîtes aux lettres publiques. Elles étaient installées au XIVe siècle dans des bâtiments de Venise, Rome, Gênes… et destinées à rapporter des dénonciations secrètes au bénéfice de l'État en matière fiscale par exemple. C'est jusqu'au XVIIIe siècle qu'elles y furent utilisées.

Pour ce qui concerne la France, au XVIIe siècle, des boîtes aux lettres publiques firent leur apparition à Paris grâce à un homme, Jean-Jacques Renouard de Villayer - membre de l'Académie française - en 1653, lorsqu'il lança la « Petite Poste », un service moyennant paiement destiné à permettre un acheminement rapide, et très simple du courrier au sein même de la ville; grâce au premier timbre-poste, sous forme d'entier postal.

Ce service fut ensuite abandonné - les classes aisées utilisant leurs propres domestiques ou des coursiers privés pour faire acheminer leurs missives - avant d'être repris et développé, à partir de 1760, par Claude Humbert Piarron de Chamousset. Mais en 1780, Louis XVI confisqua ce service à son propre profit. On peut aujourd'hui parvenir à retrouver les lieux où étaient établies les boîtes à lettres parisiennes dans les almanachs royaux.

Plus tard, au XIXe siècle, les boîtes aux lettres privées se sont multipliées, au point qu'il est même devenu presque impossible de nos jours qu'un habitat quelconque puisse ne pas en être équipé. En de nombreux pays, l'emplacement et les dimensions de la boîte aux lettres sont même réglementés.

Les boîtes aux lettres de La Poste française sont aujourd'hui fabriquées en Bretagne, plus précisément par la fonderie artisanale Dejoie et Cie, qui est installée dans le quartier Chantenay à Nantes depuis 1929. D’abord spécialisée dans la fonderie de plomb, celle-ci a évolué vers l’aluminium après la guerre en raison de la pénurie. Et c’est depuis 1949 qu’elle fabrique des boîtes pour La Poste.

Il reste donc encore quelques usines en France, bien que la plupart soient parties bien loin d'ici ! Vous et moi connaissons maintenant un peu mieux l'histoire de la boîte aux lettres ...
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Témoignages du passé, de nombreuses boucles d'amarrage sont visibles tout au long des quais d'Orléans. Témoignages du temps où Orléans était un grand port fluvial, qui après avoir été à son apogée, est finalement tombé dans le déclin avec l'arrivée du chemin de fer.

De nombreux métiers vivaient alors directement, ou indirectement de l'activité portuaire: le négoce, le textile, le raffinage du sucre, la production de vinaigre ... Orléans état un grand port, qui s'étendait depuis l'amont jusqu'à l'aval du pont Georges V.

On imagine dès lors toute l'animation qui devait se porter le long du fleuve, et dans certaines rues autour dont le nom parfois évoque lui-même cette époque d'échanges, je pense à la rue des Tanneurs, tandis qu'Orléans jouait un rôle très important comme entrepôt général.

La ville d'Orléans se situe en effet au point de convergence de trois grandes routes : le cours supérieur de la Loire qui la relie à la vallée du Rhône, par où arrivent les produits d'origine méditerranéenne ; son cours inférieur qui la relie à la côte atlantique, par où arrivent les produits d'origine atlantique ; et enfin la route naturelle de terre vers le Nord qui la relie à la capitale, complétée à partir de la fin du xviie siècle par le canal d'Orléans.

Depuis quelques années, des opérations sont menées pour redonner vie aux quais de Loire comme l'organisation du festival de Loire ou la réhabilitation du canal entre Combleux et Orléans. Je peux témoigner que le festival de Loire attire de très nombreuses personnes ... En 2015, on compte le nombre de visiteurs à 650.000.

Mais aujourd'hui, l'ancien port reste malgré tout désormais un simple lieu de promenade ...

L'activité de la marine de Loire avait atteint son apogée aux alentours de 1840, à tel point que le port d'Orléans frisait l'asphyxie ; un contemporain a pu ainsi écrire dans ces années là : « au mois de février 1844, une flotte comme depuis longtemps on n'en avait pas vu prenait voile dans le port d'Orléans. Du 7 au 13 février, 197 bateaux étaient entrés. Nos quais étaient encombrés de marchandises. Les bras manquaient pour le déchargement de ce fret important dont la valeur ne s'élevait pas à moins de 12 à 13 millions ».

À son apogée, le port avait même pris possession à la fois de la rive nord, et avec le port de la Poterne en amont du pont, et avec le port de Recouvrance en aval, mais également sur la rive sud de la Loire, aussi bien en amont qu'en aval du pont.

La rive nord était ainsi réservée au chargement ou au déchargement rapide des embarcations. Elle offrait en effet plus de facilités que la rive sud, du fait de sa relative proximité avec le centre-ville et de sa plus grande accessibilité lors des basses eaux, grâce à une digue submersible bâtie au milieu du fleuve: le duit. La rive sud, elle, était surtout utilisée par les bateaux qui devaient faire un séjour plus prolongé, ou dont les marchandises transportées étaient de valeur moins élevées ...

Le duit, aujourd'hui, est accessible lorsque les eaux baissent en été, et attire beaucoup de promeneurs.

Il m'est arrivé d'y aller, et c'est très étrange de se retrouver à pied sec au milieu de la Loire, il faut que vous le fassiez au moins une fois !
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Promenade bucolique cet après-midi sur les bords du Loiret, où l'ombre des arbres protègent ceux qui s'y réfugient de la chaleur écrasante en ce mois de juillet. C'est sur ce lieu que l'on peut voir les anciens moulins, mais également de grandes propriétés datant des siècles précédents, bâties au ras de l'eau, ou encore des garages servant autrefois aux barques.

Une partie de la promenade n'est pas accessible maintenant en raison des intempéries qui se sont abattues il y a peu, malgré tout, mes chiennes ont pu profiter de la baignade, jouer à chat avec les poules d'eau et rebrousser chemin lorsque les cygnes ont commencé à vouloir défendre leurs territoires par des feulements !

C'est un lieu très calme, loin du bruit des autos, en revanche il y a très souvent un certain nombre de personnes qui s'y rendent car la promenade est victime de son succès. Pour les plus solitaires, il trouveront davantage de bonheur à la hauteur de la plus discrète, plus sauvage pointe de Courpain par exemple ...

On trouve sur le sentier des moulins, le Moulin de la Mothe qui cessa de moudre le grain en 1914. La roue en chêne restaurée en 1999, est maintenue mouillée en permanence pour éviter la détérioration du bois.

On y trouve également le Moulin du Bac, le mot "bac" désignant le bateau stationnaire sur lequel reposait le moulin qui fut donné en 987 aux moines de Micy par une charte de Hugues Capet. Celui-ci moulut du grain jusqu'en 1785, puis il servit à fouler le drap pour une bonneterie d'Orléans. Plus tard il sera acquis par le propriétaire du Château de la Fontaine. Il a été finalement abandonné par son meunier en 1930 à cause du manque d'eau.

Le Moulin des Béchets, quand à lui, fut aussi utilisé comme moulin à drap. Le chemin pour y parvenir étant régulièrement inondé, les religieuses de la Madeleine (en 1588) étaient contraintes de fournir une gabare (barque à fond plat à rames) pour le rendre accessible. Aujourd'hui rénové, il est l'habitation d'un particulier ...

Nous sommes là très loin du centre-ville d'Orléans, mais je trouve l'endroit vraiment très beau et intéressant pour se promener ... En guise d'anecdote, c'est après de longues délibérations que le nom a été choisi pour cette rivière, qui en réalité est en partie une résurgence de la Loire, d'où son nom: le Loiret, c'est-à-dire la petite Loire.

Le Loiret est long d'une quinzaine de kilomètres, et s'écoule paisiblement d'est en ouest dans le Val au sud d'Orléans et de la Loire. Mis à part le bouillonnement au niveau du Parc Floral de La Source et quelques résurgences d'une partie des eaux de la Loire, trois cours d'eau de la Sologne viennent grossir ses eaux: la Bergeresse, le Dhuy et le Leu.

Il se jette finalement dans la Loire à la Pointe de Courpain, sur la commune de Saint-Hilaire-Saint-Mesmin ...

N'hésitez pas à faire cette promenade, si vous avez la chance de pouvoir vous y rendre !
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Ce matin, je me suis rendu jusqu'à la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans sous un soleil déjà brûlant. La cathédrale attire beaucoup les touristes en cette période, venus visiter notre ville, et il est vrai que ses dimensions sont vraiment très impressionantes et attirent l'oeil: 140 mètres de longueur, 114 mètres de hauteur, et une hauteur sous voutes de 32 mètres ! Et bien sûr, des vitraux très nombreux représentant diverses scènes ...

L'histoire de la cathédrale d'Orléans est longue ...

En effet, il y eût d'abord l'église de Sainte-Euverte, puis la seconde cathédrale, qui échappa aux coups des normands mais subit un incendie. Et c'est alors que vit le jour, ensuite, la 3ème cathédrale, commencée au Xème siècle, continuée au XIe par l'évêque Arnould II. Celle-ci est achevée au XIIe siècle, mais construite peut-être trop rapidement, elle menace de s'effondrer après 2 siècles et il faut de nouveau la reconstruire.

Puis en 1568, les chrétiens protestants issus de la réforme détruisent complètement l'édifice, aussi il faudra donc une fois encore s'y atteler. Telle que nous la connaissons aujourd'hui, la cathédrale Sainte-Croix est une cathédrale catholique de style gothique et elle est le siège du diocèse d'Orléans. Une partie des façades vient d'être ravalée.

Juste à côté de la cathédrale, nous trouvons l'office du tourisme, le musée des beaux-arts, le centre historique d'Orléans avec la rue de Bourgogne, ainsi que des commerces et des adresses où se restaurer. La rue Jeanne d'arc offre une perspective magnifique ...

Il y a également des pelouses sur chaque côté, le jardin de l'évêché situés juste derrière la cathédrale et enfin la synagogue d'Orléans, derrière la cathédrale également.

Allons maintenant à l'intérieur, et levons les yeux: l'immense orgue trône, venu de l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, en échange de celui présent dans la cathédrale en 1822. Assez rapidement rénové, il l'a été de nouveau par Louis Callinet dès 1831, puis - après diverses interventions - une nouvelle fois en 1880 par Cavaillé-Coll qui le transforma alors très sensiblement, afin d'en faire un orgue romantique.

Après d'autres épisodes encore, l'orgue fût rénové une dernière fois par Bernard Hurvy à partir de 2004, et enfin remis en fonction en septembre 2007, avec ses quatre claviers, et son pédalier, pour un total de 54 jeux et plus de 3700 tuyaux !

Les cinq cloches de la cathédrale, quand à elles, elles se trouvent dans la tour nord. Quatre proviennent de la fonderie de cloches Bollée d'Orléans, fondues en 1898, et la nommée "Sainte-Jeanne d'Arc", qui est le Bourdon, a été refondu par Paccard en 2012, celle de Bollée étant fissurée depuis des décennies en raison du bombardement de 1944.

Pour ce qui est sous nos pieds cette fois, en 1937 a été lancée, sous la responsabilité de Georges Chenesseau - devenu entre deux chanoine honoraire - la première véritable campagne de fouilles archéologiques au niveau de la cathédrale, menées en vu de reconnaître le chœur roman.

Les résultats ont été au rendez-vous : l'ensemble du chœur roman, le fruit de deux campagnes de construction, le déambulatoire et l'entrée de la chapelle d'axe sont maintenant connus. Le tout est conservé dans un sous-sol archéologique improprement appelé crypte, puisque cet espace n'a dans les faits aucune fonction religieuse.

N'hésitez pas à vous rapprocher de l'office de tourisme à ce sujet, car sont proposées des visites guidées de plusieurs cryptes situées à Orléans.

Et n'hésitez pas si vous avez des questions ou remarques à les mettre en commentaires !
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Courte promenade aujourd'hui vers le pont Georges V, du côté Saint-Marceau c'est-à-dire au sud de la Loire ... Le temps est gris et la canicule est partie, il fait même presque frais pour un mois de juillet.

Je suis là, à prendre le pont en photo, mais quelle est son histoire ?

Pour ce qui concerne son origine, il a été construit à partir de 1751, car en ces temps le précédent pont des Tourelles menaçait de s'effondrer. Dès 1748, en Conseil du Roi, le sieur Trudaine, Conseiller d'Etat, Intendant Général des Finances, a été désigné comme la personne en charge de la construction.

Par une lettre du 15 septembre, il informe Robert Soyer, ingénieur des Ponts et Chaussées, qu'il est chargé de la conduite des travaux, sous les ordres de Pitrou. Ce dernier meurt en 1750, après avoir terminé le projet de construction.

Jean Hupeau, ingénieur nommé Inspecteur Général lui succède le 24 janvier. Urbaniste avant l'heure, mais aussi excellent administrateur, il reprend le projet de son prédécesseur et le modifie: le nouveau pont ne sera pas construit à la hauteur de la rue de Recouvrance mais en aval, ce qui en plus des économies ainsi réalisées, permet de tracer la rue Royale dans un alignement parfait avec la place du Martroi.

L'ouverture du pont au public aura ainsi lieu en 1760. Il est alors appelé pont Royal, et bien plus tard, c'est au cours de la première guerre mondiale seulement qu'il fût rebaptisé pont Georges V en hommage au roi d'Angleterre.

Le pont sera ensuite classé aux monuments historiques par Arrêté du Ministère de l'Education publique et des Beaux-Arts, en 1926.

Miné lors de la seconde guerre mondiale, il fût alors en partie détruit. Sa reconstruction débutera à partir de 1945, les travaux furent presque terminés en 1946, et c'est ainsi que le pont fût de nouveau ouvert à la circulation en janvier 1947.

C'est comme cela qu'aujourd'hui nous pouvons l'emprunter ...

Pour revenir de nouveau en arrière, en France, Le XVIIIe siècle a été une sorte d'âge d'or pour la construction des ponts en maçonnerie, tant par le nombre de chantiers que par les progrès effectués en ce qui concerne l'exécution et la structure de ce type de constructions.

Cette renaissance s'explique en partie par le délabrement des ponts datant du Moyen Âge, ces derniers étant le plus souvent assez mal fondés, et de nombreuses fois détruits par les crues successives.

La plupart de ces ouvrages étant très dégradés, donc, et devenus trop étroits pour une circulation devenue plus intense, ils laissèrent place aux nouveaux ponts qui se distinguèrent alors de leurs prédécesseurs par la solidité de leurs fondations, et par le caractère monumental de leur architecture.

La création du corps des ponts et chaussées en 1716 puis de l’École nationale des ponts et chaussées en 1747 ont très largement participé à tous ces progrès.

Le pont Royal repose ainsi aujourd'hui sur neuf arches d’ouvertures inégales, en très légère pente du centre vers les rives. Les voûtes prennent la forme d'anses de paniers à cinq centres dont le grand rayon mesure 28 mètres environ. Il est vraiment un ouvrage à la fois immense et magnifique, que beaucoup de se sont pas lassé de photographier ...

N'hésitez pas d'ailleurs à partager vos propres photos de ce pont en commentaire du billet !


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Partant de la place du Martroi jusqu'aux bords de Loire, la rue Royale est reconnaissable sous ce soleil de plomb entre toutes avec ses arches alignées tout du long, de chaque côté.

On trouve sous les arches de nombreux commerces, ainsi qu'un vaste refuge de fortune lorsque la pluie s'y met à tomber, mais aujourd'hui c'est surtout du soleil qu'elle protège ceux qui y pénètrent ...! La descente est entrecoupée de quelques rues qui lui sont perpendiculaires, et les voyageurs y attendent le tramway avant de traverser le pont Georges V pour ceux qui prennent la direction de La Source. 

C'est le 21 mars 1752 que Louis XV autorisa la percée de cette grande rue, avec la condition que les façades soient uniformes de chaque côté. 133 propriétaires se virent alors expropriés et une arche dut être élevée sur la rue Pierre-Percée, pour que la nouvelle artère soit au même niveau que le pont; l'année 1753 fût intégralement consacrée à cette construction, ainsi qu'aux démolitions nécessaires.

En avril 1754, débutent la construction des arcades du côté du pont, ainsi que celle du bâtiment connu sous le nom de Chancellerie, sur le Martroi. Puis, deux ans plus tard, les façades de la rue Royale sont presque terminées ainsi que la Chancellerie, et la rue est enfin pavée en 1760.

Une fois que toutes les constructions sont terminées, il faut vendre les lots construits mais ceux du bas de la rue ne trouvent que peu d'acquéreurs ...

En 1762, une manufacture royale de toiles peintes s'installe dans la rue, sous la direction de Jacques de Mainville. Elle embauche 150 ouvriers en ses murs et procure des emplois à bon nombre de tisserands, et de fileurs de la région orléanaise.

Assez rapidement, la rue Royale devient un lieu de résidence huppé et une promenade incontournable: Au n° 79 de la rue, existe même encore avant 1940, un salon d'apparât Louis XV.

Les salons d'apparât  sont les grandes pièces, ou les séries de pièces destinées aux réceptions d’apparat - banquets, grandes assemblées privées et officielles - des résidences de nobles, et où, parfois, les seigneurs rendent justice. On les retrouve plus habituellement au sein des châteaux, des manoirs et des palais.

Pour en revenir à la rue, c'est l'implication personnelle de Louis XV dans sa construction qui lui conféra le nom de Royale. Sous la Révolution Française, elle fût ensuite rebaptisée rue de l'Egalité, et le 1er août 1830, à l'angle de la place du Martroi, le mot Royale est enduit de cirage.

Un siècle plus tard environ, les bombardements et les incendies de juin 1940 détruisent la moitié des constructions de la rue, puis en juillet 1940, les Allemands font raser les façades qui avaient résistées au feu. 

Au moment de la reconstruction, le chanoine Chenesseau ainsi que Roger Secrétain prônent une reconstruction sur la base du schéma classique du XVIII, projet qui est finalement adopté. C'est à ce moment là qu'il est décidé décidé d'ouvrir les arcades, comme on peut le voir sur la photo ...

C'est ainsi que les arcades se présentent à nous aujourd'hui, avec ses commerces et ses nombreux promeneurs et touristes ...

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Escapade aujourd'hui en dehors de l'hypercentre, quartier Dunois, par la venelle Saint Jean, qui a vrai dire ne présente pas d'intérêt particulier en tant que telle, mais simplement pour comprendre ce qu'est une venelle et la raison de leur rareté.

Etymologiquement, le mot "venelle" est composé du mot "veine" et du suffixe à valeur diminutive "elle" : une rue comme une petite veine.  Pour les grandes avenues ou boulevards, l’analogie est d'ailleurs la même puisqu'on parle dans ce cas d’"artères", ou d'artères principales. En ce qui concerne les venelles, il s'agit par définition donc de ruelles étroites, entre des murs ou des haies.

La venelle Saint-Jean est une petite venelle privée qui permet de rejoindre la grande pelouse située à son bout, au niveau des nouvelles résidences, où je peux rejoindre de nombreux espaces végétalisés et des jeux pour les enfants, aussi de nombreux bancs.

Ce bout de quartier est très calme, propice à la promenade, à la lecture ou à toute autre activité à l'extérieur; malheureusement un panneau indique qu'il est interdit d'emprunter la venelle, du fait qu'elle appartient aux résidents habitant de part et d'autre !

Il y a plusieurs autres venelles dans le quartier: venelle de la Soie, venelle des Vaupulants, venelle des Mûriers, venelle du Midi ... Mais face à l’urbanisation, au développement du réseau routier, peu ont malheureusement pu subsister.

En effet, seules quelques rares villes de France, comme Orléans, ont su en préserver et les mettre en valeur face à cette urbanisation, et à garder certains de ces petits raccourcis pleins de charmes, ces véritables poumons naturels placés au coeur de la cité.

Les venelles sont en fait les traces encore visibles du passé agricole et maraîcher d'Orléans: à la fin du XVIIIème siècle, le quartier n'est que vignes et cultures ou serpentent de simples sentiers devenu aujourd'hui ce qu'il est, à savoir 35 hectares de verdure en pleine agglomération !

La plupart des venelles, contrairement à la venelle Saint-Jean assez "déserte", sont bordées de maisons anciennes et de jardins magnifiques: on y trouve de très nombreux arbres et fleurs ...

Aujourd'hui, en effet, la dizaine de quartiers composée de venelles dans la ville est protégé. L'espace commun et son entretien appartiennent aux habitants, et venir s'y promener n'est pas toujours bien vu par certains habitants qui recherchent une certaine intimité, les passages étant en principe privatifs.

Un conseil donc peut-être: être discret ou diplomate !
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Me voici place de Gaulle, en référence au général de Gaulle, né en 1890 et décédé en 1970, chef de la France libre puis dirigeant du Comité français de Libération nationale pendant la Seconde Guerre mondiale, président du Gouvernement provisoire de la République française de 1944 à 1946, président du Conseil des ministres français de 1958 à 1959, instigateur de la Ve République fondée en 1958, et président de la République française du 8 janvier 1959 au 28 avril 1969.

La place de Gaulle est une place importante du centre-ville d'Orléans qui fait à la fois la jonction entre la rue Jeanne d'Arc et la rue des Carmes, et la jonction entre les deux lignes de tramway actuelles.

On y trouve une grande Poste, ainsi que la Caisse d'Assurance Maladie du Loiret, de nombreux bancs, des espaces végétalisés, un petit snack ... Comme la place du Martroi, elle a été réhabilitée de façon récente, dans le cadre des grands travaux engagés dans le centre-ville d'Orléans par la municipalité.

Cependant, cette place marque l'entrée dans la rue des Carmes, une rue en phase d'être rénovée, où il n'est pas rare de voir des personnes proposer de la drogue en plein jour, par exemple, ainsi que certaines incivilités ...

Il s'y trouvait jusqu'à ce jour l'hôpital Madeleine, mais celui-ci a été entièrement transféré au niveau de l'hôpital CHU de la Source. Les locaux doivent maintenant devenir des lieux d'accueil pour les étudiants, ce qui, ajouté au travaux de rénovation, devrait peut-être améliorer le cadre de vie dans cette rue à la mauvaise réputation ...

Mais c'est une rue à éviter pour le moment selon moi ...

Cela étant, on peut y trouver des éléments historiques intéressants puisque le préfet a notamment signé les arrêtés d’inscription au patrimoine de deux des maisons de la rue des Carmes que l'ancien maire de la ville, Serge Grouard, voulait détruire pour créer un alignement qui consistait à démolir une section entière de cette rue dont les bâtiments s’échelonnent entre les XVe et XVIIIe siècles, certaines caves voûtées remontant même au XIIIe siècle.

Pour son histoire, la place De Gaulle, quand à elle, est l’un des premiers secteurs reconstruits à partir d’octobre 1945, c'est-à-dire après la seconde guerre mondiale.

Auparavant déjà, dès après les destructions de 1940, des projets de reconstruction sont déjà envisagés par des architectes, dont certains d'entre eux deviendront après la guerre des collaborateurs du ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme.

Parmi les idées d'aménagement, figure la construction d'un gratte-ciel sur la place de Gaulle afin de créer un pendant moderne à la Cathédrale Sainte-Croix, mais le projet n'a pas été retenu. Le building aurait dû avoir une architecture proche de celle de l'hôtel des postes, situés à La Source.

Pour moi, c'est une très bonne chose que le projet ait été abandonné, au vu de ce qu'est aujourd'hui une certaine partie du quartier de La Source, et au même d'une façon plus générale vu de ce qu'a donné ce type d'architecture un petit peu partout en France avec de véritables zones de non-droit ...
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Installé place Martroi depuis que celle-ci a été ré-aménagée entièrement, le manège ancien fait le bonheur des enfants dès que le temps le permet. Je profite d'être sur la place pour le prendre en photo, en espérant que la prise de vue sera bonne car je viens tout juste de m'équiper avec ce matériel.

Derrière celui-ci un petit snack, des en-cas à emporter ... Ainsi il est possible aux grands de se restaurer pendant que les petites têtes blondes - ou brunes! - s'amusent sur les chevaux de bois ou encore dans la mini fusée rouge et blanche ...

Toutes ces couleurs, toutes ces formes, ajoutées à l'idée de devenir l'espace de quelques minutes cavalier au galop, astronome et encore coureur de voiture de sport, cela plait énormément aux enfants qui réclament tour à tour de pouvoir monter dedans.

Malgré toutes les technologies, les jeux vidéos, ce manège en bois suscite en effet toujours autant d'excitation dans les rangs ce qui lui vaut un très grands succès, du moins lorsque le temps est beau et sec.

Mais qui a dit qu'il ne fait jamais beau à Orléans ??

Dès l'origine, les premiers manèges étaient semblables à celui-ci, se présentant sous la forme d'un plateau circulaire pouvant être mis en rotation, garni de différentes sortes de montures et supports où des enfants pouvaient prendre place le temps de quelques tours.

Il est possible de diviser les manèges traditionnels en plusieurs types, celui-ci en particulier est un "carousel". Bien que la plupart des carrousels modernes comprennent principalement des chevaux, les carrousels des premières périodes possédaient une grande variété d'animaux, dont des chiens, des chats, des lapins, des cochons ou des cerfs.

En réalité, les tout premiers carrousels ont même été conçus autour de vrais animaux attachés au bout d'une corde et tournant autour d'un piquet. L'utilisation d'animaux de bât pour des moulins remonte aux débuts de l'agriculture, tandis que les traces d'une utilisation de loisir n'apparaissent que sous l'Empire byzantin ...

Un manège peut tout aussi bien se référer à l'équitation, puisqu'il est le lieu couvert au sein duquel il est possible de venir s'entraîner et par exemple répéter certaines figures - on parle dans ce cas de voltige acrobatique - à l'abris des éléments extérieurs, en décrivant des cercles réguliers autour d'un point central.

Pour revenir à la place du Martroi et à son manège, si vous envisagez de venir visiter Orléans avec vos enfants, vous savez maintenant où les emmener pour leur faire plaisir !
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Quai Cypierre, ce petit escalier assez raide permet de rejoindre une partie des bords de Loire qui n'est accessible qu'à l'été, l'eau du fleuve la recouvrant tout le reste du temps. Il faut faire attention et bien regarder où l'on pose les pieds, car les marches sont très étroites ...

Une fois en bas, on peut revenir en direction du pont Royal ou avancer dans le sens de la descente vers le pont du Maréchal Joffre. A l'inverse des quais du Châtelet, cette partie des quais est plus sauvage et plus adaptée pour se reposer au calme, ou encore marcher seul dans sa partie basse, dans la continuité du quai Barentin ...

Un Mont de Piété fût installé depuis 1904 dans un bâtiment jouxtant un entrepôt des Douanes, à l’angle justement du quai Barentin et du boulevard des Princes - maintenant appelé boulevard Jean Jaures -, et fonctionna jusqu’en 1965. Il fût démoli en 1970 pour laisser place à une station service et à un hôtel que l’on aperçoit sur la droite.

Un mont-de-piété est un organisme de prêt sur gage, qui a pour mission de faciliter les prêts d'argent, notamment en faveur des plus démunis. C'est à Paris que le fondateur de La Gazette de France, Théophraste Renaudot, ouvre le 27 mars 1637 le premier mont-de-piété dans son Bureau d'adresse qu'il transforme en salle des ventes.

C'est seulement cinq ans plus tard, que le roi Louis XIII autorise 58 autres villes du royaume à établir des monts-de-piété ...

Depuis les quais, il est possible de profiter de la vue sur le duit d'Orléans, sa végétation et d'observer les oiseaux. Aux beaux jours, c'est malgré tout plutôt en amont du pont Royal, sur la partie pavée des quais de Loire, que la foule aime à se retrouver, d'autant plus qu'il s'y trouve maintenant l'Inexplosible, le Bateau-Lavoir, la Sardine ou encore la place de Loire.

La piste cyclable attire malgré tout de nombreux cyclistes, et on trouve également quai Cypierre et quai Barentin de nombreux promeneurs, des familles, des joggeurs ou encore de nombreux propriétaires de chiens - dont je fais partie ! - venus profiter de ce grand espace de verdure au bord de la Loire, pour détendre leurs animaux de compagnie.

D'autant qu'il y a peu, bordés de parkings sur toute la longueur, dans le cadre des travaux d'embellissement de la ville menés par la municipalité, ceux-ci ont été récemment remplacés par de grandes pelouses pour le bonheur de tous ceux qui y passent assez régulièrement.

Je ne sais si le quai a été nommé quai de Cypierre en hommage à cet homme, mais un certain
Adrien Philibert Perrin de Cypierre, né en 1759 puis décédé en 1848, fût baron de Chevilly - au nord d'Orléans -, fils de Jean-François-Claude Perrin, conseiller au parlement de Paris en 1775, maître des Requêtes en 1777 et adjoint à son père à l'intendance d'Orléans en 1785 ...

J'essaierai à l'occasion de faire davantage de recherche sur ce point précis !
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Me voici devant la chancellerie, un restaurant d'Orléans situé place du Martroi, où il est aussi possible de boire simplement un café ou un thé ... Le bâtiment qu'il occupe fût construit à partir 1754. 

La place du Martroi - autrefois place de martyres, à moins qu'elle ne fût nommée ainsi en raison de la présence ancienne d'un cimetierre - ayant été totalement ré-aménagée, il est très agréable de s'y rendre car la terrasse du restaurant permet de profiter de l'animation tout autour, notamment le manège, les jets d'eau, les autres terrasses et toute la foule environnante ... 

Pour ce qui est des menus et des plats à la carte, il y est possible de consommer des fruits de mer, une des spécialités de l'établissement, mais aussi des préparation à base de poisson, de volailles et de viande, accompagnés de vins d'appellation ...

Pourtant n'étant pas du tout un adepte des restaurants, je ne pourrais pas donner d'avis personnel au sujet de ce qu'il s'y mange puisque je n'y ai jamais été déjeuner ou dîner !! Je me contente simplement de partager avec vous l'architecture et la beauté des lieux, témoins d'une époque où la construction d'immeubles était un véritable travail d'orfèvre ...

Mais quelle est justement l'histoire de la Chancellerie ?

Il nous faut pour ça remonter au XVIII siècle, alors qu'un grand projet d'aménagement du centre ville voit le jour: parallèlement au percement de la Rue Royale, il est décidé d'aménager le Martroi, sur les plans de de Galley, inspecteur des bâtiments du Roi à Orléans. Il est par ailleurs prévu d'ordonnancer la place en l'entourant de pavillons de même style.

Le premier édifice de ce projet fût la Chancellerie. Sa construction démarre au mois d'Août 1754, sous la direction de l'ingénieur Hupeau et de Robert Soyer. Malgré sa désignation, ce bâtiment n'a jamais fait office de Ministère de la Justice (Sous l'Ancien Régime, le Chancelier était le second personnage du Royaume et avait la fonction de chef suprême de la Justice).

Mais le Duc d'Orléans, commanditaire des travaux, rendit ainsi hommage à son arrière grand-père Philippe, frère de Louis XIV, qui avait accédé au titre de Duc d'Orléans. Le Roi refusant que les dignitaires du Royaume résident en dehors de Versailles, Philippe ne demeura donc jamais à Orléans mais y conserva sa Chancellerie.

Et en 1756, le Duc d'Orléans fait transférer à la Chancellerie les archives du Duché jusqu'alors conservées au Châtelet ...

Ainsi la Chancellerie est loin d'avoir toujours été l'adresse d'un restaurant ! Le mot chancelier vient du latin cancellarius qui est même l'« huissier impérial » ...  Le terme "chancellerie" aujourd'hui peut donc désigner à la fois une administration, dotée d'une importance et de fonctions très variables selon le pays, mais également comme nous l'avons dans ce billet, un bâtiment au sein duquel œuvre le chancelier, et au sein duquel les actes importants sont signés..

En Allemagne, la chancellerie à ce jour est l'administration qui entoure le chancelier fédéral à Berlin ; c'est donc un groupe de haut-fonctionnaires, les plus haut placés du pouvoir central, et en Belgique, également, la chancellerie aide le Premier ministre à diriger et organiser la politique du gouvernement puisqu'elle peut agir aux niveaux de la logistique, de l’administration, des aspects juridiques et de la communication.

Pour notre pays la France, à ce jour, une chancellerie (nom commun) est un ensemble de diplomates travaillant et collaborant avec des chargés de mission au sein d'une une ambassade ou d'un consulat, tandis que la Chancellerie (nom propre) renvoie au ministère de la Justice.

En résumé, la chancellerie à Orléans est donc un moyen de bien manger, tout en se cultivant sur le passé de la ville et la sémantique des mots !

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