Témoignages du passé, de nombreuses boucles d'amarrage sont visibles tout au long des quais d'Orléans. Témoignages du temps où Orléans était un grand port fluvial, qui après avoir été à son apogée, est finalement tombé dans le déclin avec l'arrivée du chemin de fer.
De nombreux métiers vivaient alors directement, ou indirectement de l'activité portuaire: le négoce, le textile, le raffinage du sucre, la production de vinaigre ... Orléans état un grand port, qui s'étendait depuis l'amont jusqu'à l'aval du pont Georges V.
On imagine dès lors toute l'animation qui devait se porter le long du fleuve, et dans certaines rues autour dont le nom parfois évoque lui-même cette époque d'échanges, je pense à la rue des Tanneurs, tandis qu'Orléans jouait un rôle très important comme entrepôt général.
La ville d'Orléans se situe en effet au point de convergence de trois grandes routes : le cours supérieur de la Loire qui la relie à la vallée du Rhône, par où arrivent les produits d'origine méditerranéenne ; son cours inférieur qui la relie à la côte atlantique, par où arrivent les produits d'origine atlantique ; et enfin la route naturelle de terre vers le Nord qui la relie à la capitale, complétée à partir de la fin du xviie siècle par le canal d'Orléans.
Depuis quelques années, des opérations sont menées pour redonner vie aux quais de Loire comme l'organisation du festival de Loire ou la réhabilitation du canal entre Combleux et Orléans. Je peux témoigner que le festival de Loire attire de très nombreuses personnes ... En 2015, on compte le nombre de visiteurs à 650.000.
Mais aujourd'hui, l'ancien port reste malgré tout désormais un simple lieu de promenade ...
L'activité de la marine de Loire avait atteint son apogée aux alentours de 1840, à tel point que le port d'Orléans frisait l'asphyxie ; un contemporain a pu ainsi écrire dans ces années là : « au mois de février 1844, une flotte comme depuis longtemps on n'en avait pas vu prenait voile dans le port d'Orléans. Du 7 au 13 février, 197 bateaux étaient entrés. Nos quais étaient encombrés de marchandises. Les bras manquaient pour le déchargement de ce fret important dont la valeur ne s'élevait pas à moins de 12 à 13 millions ».
À son apogée, le port avait même pris possession à la fois de la rive nord, et avec le port de la Poterne en amont du pont, et avec le port de Recouvrance en aval, mais également sur la rive sud de la Loire, aussi bien en amont qu'en aval du pont.
La rive nord était ainsi réservée au chargement ou au déchargement rapide des embarcations. Elle offrait en effet plus de facilités que la rive sud, du fait de sa relative proximité avec le centre-ville et de sa plus grande accessibilité lors des basses eaux, grâce à une digue submersible bâtie au milieu du fleuve: le duit. La rive sud, elle, était surtout utilisée par les bateaux qui devaient faire un séjour plus prolongé, ou dont les marchandises transportées étaient de valeur moins élevées ...
Le duit, aujourd'hui, est accessible lorsque les eaux baissent en été, et attire beaucoup de promeneurs.
Il m'est arrivé d'y aller, et c'est très étrange de se retrouver à pied sec au milieu de la Loire, il faut que vous le fassiez au moins une fois !
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